RAISON N°1 :
LA HAUSSE MOYENNE DES PRIX DU NEUF DE 20 à 35% DES PRIX DES UNITES NEUVES EN UN AN (source article Voiles et Voiliers n°625 Mars 2023)
Entre 2021 et 2022, conséquence de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine, les constructeurs des voiliers de grande série malgré des process de fabrication très optimisé n’ont pas pu contenir la flambée des matières premières, des énergies, de la main d’œuvre.
Quelques exemples, par ordre croissant :
Augmentation des prix du neuf par chantier
RAISON N°2 :
UN VOILIER DE GRANDE SERIE PERD LA MOITIE DE SA VALEUR AU BOUT DE 5 à 7 ANS (source article Voiles et Voiliers n°625 Mars 2023)
A l’observation du marché de l’occasion, chacun peut s’apercevoir qu’un voilier monocoque neuf perdra peu ou prou 50% de sa valeur au bout de 5 à 7 ans, selon son équipement, son utilisation (location ou non), son entretien bien sûr, et aussi le modèle. Certains modèles tiennent mieux la cote. Cette érosion de la cote est un peu moins sensible pour les multicoques, la demande étant de plus en en forte. D’une manière générale,ce phénomène de décote s’est accéléré ces dernières années avec le renouvellement de plus en précoce des gammes un peu au rythme de l’automobile.
Les bateaux des chantiers « premiums » souffrent beaucoup moins de cette décote, les modèles restant plus longtemps à leur catalogue, les procédés fabrication, les échantillonnages, la qualité des matériaux, des finitions et des équipements résistant mieux à l’usure du temps.
Oser un voilier premium d’une dizaine d’années par exemple, vous permettra ainsi d’amortir largement cette décoteet de protéger votre investissement avec une valeur sûre et recherchée, avec une cote qui résistera au temps.
Part des options dans le prix total d’un voilier neuf de grande série
RAISON N°3 :
LE PRIX DES OPTIONS SUR UN BATEAU NEUF FAIT GRIMPER TRES VITE LE PRIX DE BASE (source article Voiles et Voiliers n°625 Mars 2023)
Depuis de nombreuses années déjà, les grands chantiers se battent sur les prix d’appel de leur tarif de base, attrayant mais avec une dotation en équipements très souvent plus faible que celle proposée par les chantiers premiums. Ainsi la liste des options et des packs « obligatoires » se sont multipliés, lesquels ne sont pas toujours montés par le chantier mais par le concessionnairece qui lui permettra d’augmenter sa marge. Alors, certes l’acheteur peut personnaliser son bateau, mais le prix à payer sera en moyenne un surcout de 30% du prix de base, et ce quel que soit le grand chantier choisi.
Un voilier premium de seconde main, est l’assurance d’un bateau qui aura été fabriqué en série avec un échantillonnage, des équipements de série plutôt pléthoriques et montés par le chantierPar ailleurs, les propriétaires de ces voiliers de luxe ont plutôt tendance à équiper leur bateau avec le nec plus ultra, à entretenir leur bateau, à changer ou compléter leur jeu de voiles etc etc…
RAISON N°4 :
LES DELAIS DE LIVRAISON DES BATEAUX NEUFS S’ALLONGENT
(source article Voiles et Voiliers n°625 Mars 2023)
Tous les chantiers qu’ils soient généralistes ou premiums souffrent des ruptures d’approvisionnement sur les chaînes de fabrication, s’ajoute à cela le dynamisme du secteur ainsi que la politique de personnalisation via les longues listes d’options non exhaustives disponibles. Pour les grands chantiers ayant des réseaux de concessionnaires, les stocks sont supportés par ces derniers donc il est souvent possible de trouver un bateau sur stock, mais dans ce cas, il faudra faire la concession d’avoir des options ou des packs que l’on ne souhaite pas forcément, et les équipements complémentaires demandés par le futur propriétaire non montés par le chantier ne sont pas couverts par sa garantie.
A l’inverse, le marché de l’occasion vous offrira une disponibilité immédiate et pour peu que l’on ouvre ses horizons au-delà des frontières, il y aura forcément une ou plusieurs unités disponibles qui vous permettront d’étalonner votre projet et votre cahier des charges.
Voilier sous voile
RAISON N°5 :
LE CHOIX D’UN VOILIER CONCU POUR NAVIGUER EN GRANDE CROISIERE VS UN VOILIER CONCU DAVANTAGE POUR LA « CROISIERE VACANCES »?
Les formes des carènes, le design des ponts, des intérieurs ont largement évolué ces dernières années faisant la part belle à la croisière, au plaisir des vacances, avec davantage de confort au port, au mouillage, à la simplification des manœuvres, mais aussi à la manière de naviguer. Désormais, les allures portantes sont privilégiées, les bateaux pour la plupart sont conçus et équipés dans cette optique. Le débat se pose ici. Ce que l’on a gagné en plaisir au mouillage, en design intérieur, en facilité de navigation aux allures portantes, ne l’a-t-on pas perdu en qualité marine globale pour affronter toutes les conditions, au mouillage comme en mer? Alors jetons le pavé dans la mer, les bateaux conçus et sortis des grands chantiers ces 5 dernières années n’ont-ils pas trop laissé la place aux bains de soleil au détriment du bon sens marin alors que les prévisions météo sont de plus en plus incertaines et les coups de vents « soudains » plus fréquents?
Tout est bien évidemment respectable et la règle à faire prévaloir est toujours la même : à chaque bateau et à chaque plaisancier son programme!